Bee Bus Stops” : des arrêts de bus pour réduire les îlots de chaleur et protéger les abeilles !

 

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C’est ce qui s’appelle faire d’une pierre trois coups (oui, on a bien dit trois) !

Et si végétaliser les toits de certaines infrastructures en ville s’avérait être une solution astucieuse et efficace pour lutter simultanément contre certains problèmes environnementaux ?

Plusieurs villes, notamment en Angleterre et aux Pays-Bas, sont par exemple en train de végétaliser les toits des arrêts de bus.
Objectifs ? Contribuer à réduire les îlots de chaleur urbains, aider à réduire la pollution, mais aussi favoriser le retour des insectes pollinisateurs en ville et donc la biodiversité.

 

 

Un vent de fraîcheur sur les abribus…

L’idée est aussi simple qu’efficace ! Végétaliser le toit de certains mobiliers urbains afin de favoriser la biodiversité et lutter contre les effets du réchauffement climatique.

À commencer par une structure bien connue de tous et en nombre dans les villes : les abribus.

Dans certaines villes d’Europe du nord, plusieurs projets ont déjà vu le jour pour parer le toit des abribus de végétation.

C’est par exemple le cas à dans la ville d’Utrecht aux Pays-bas, qui a initié un projet de ce type dès 2017. Depuis 2019, les 300 arrêts de bus de la ville sont dotés de toits végétalisés, composés d’herbe et de fleurs sauvages pour en faire des sanctuaires pour les abeilles…
L’année suivante, la ville galloise de Cardiff faisait de même en commençant par végétaliser une dizaine d’arrêts de bus.

Plus récemment, c’est la ville de Leicester en Angleterre qui vient de franchir le pas début juillet.
Mandatée par la ville, l’entreprise Clear Channel, qui fournit et gère une partie du mobilier urbain et des panneaux d’affichages publicitaires, vient d’installer une dizaine de ces arrêts de bus d’un nouveau genre, 30 sont prévus d’ici la fin de l’été.
Sur leurs toits, des bacs en bois contenant un mélange de fleurs sauvages et de plantes, dont du sedum, une plante grasse qui résiste aux fortes variations de température.
Les abeilles et autres insectes pollinisateurs sont particulièrement attirés par ces plantes et ces dernières ne demandent que très peu d’entretien, l’arrosage pouvant se limiter à l’eau de pluie.

 

 

Les nouveaux abris modernes seront parfaits pour les passagers et le mélange d’énergie solaire et de toits vivants est un autre pas en avant dans notre ambition d’être une ville neutre en carbone et adaptée au climat d’ici 2030”, explique Adam Clarke, adjoint au maire de la ville de Leicester en charge de l’environnement et des transports. 

À terme, d’ici fin 2022, les 479 arrêts de bus de la ville seront remplacés par ce nouveau modèle et seront même équipés de panneaux solaires pour alimenter l’éclairage public de la ville, dans le cadre d’un contrat avec Clear Channel sur une durée de dix ans.
Ce contrat prévoit également le recyclage ou une nouvelle utilisation des anciens abribus. La ville de Leicester s’est en effet engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2030 !

Ces abribus permettront le retour des insectes pollinisateurs comme les abeilles ou les papillons en ville et donc de favoriser la biodiversité.

Communiqué de Leicester.

 

 

// À (re)lire : Bee Engineering, parrain de lassociation Un Toit pour les Abeilles”

 

 

Une solution également efficace contre la chaleur

Le retour de la biodiversité en ville n’est pas le seul avantage de ces abribus végétalisés.

Ils permettent également de lutter contre deux fléaux des grandes villes :

  • Les îlots de chaleur : cette chaleur étouffante qui frappe les villes lorsque la température augmente. En absorbant l’eau de pluie, ces toits végétalisés permettent de réduire ce phénomène.
  • La pollution : les fleurs et plantes qui composent ces toits captent les particules de l’air et permettent ainsi, à condition d’être déployées en nombre, de limiter la pollution de l’air.

 

 

Végétaliser les toits à plus grande échelle

Un peu partout, on voit fleurir de nouvelles constructions, bâtiments commerciaux, bureaux d’entreprises ou encore immeubles d’habitation, parés d’un toit ou d’un mur végétal.
Plus joli que le béton c’est certain, mais surtout très efficace !

Ces “toits verts” possèdent en effet des atouts écologiques, économiques et thermiques, et nécessitent peu d’entretien. Généralement, ils se composent : 

  • de plantes qui résistent bien aux variations de températures et qui favorisent la biodiversité
  • d’un système de filtrage naturel,
  • d’un système de rétention/drainage pour empêcher la stagnation des eaux ou à l’inverse garder l’humidité en cas de fortes chaleurs,
  • d’une barrière anti-racinaire pour protéger le bâti.

Une alternative astucieuse à des matériaux couramment utilisés, comme les tuiles, le bois ou les tôles.

 

Ces Bee Bus Stops” sont une formidable initiative pour protéger les abeilles et favoriser le retour de la biodiversité en ville. Dautres villes ainsi que dautres pays comme la Belgique ou la France songent également à remplacer leurs abribus.

De manière générale, végétaliser les toits en ville constitue une solution alternative efficace pour aider à lutter contre le réchauffement climatique.

 

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Image de couverture : photo d’illustration