La bioluminescence au service de l’environnement 

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Et si l’éclairage de nos villes, provenait de végétaux naturels ? C’est l’objectif ambitieux que s’est fixé la start-up Aglaé, pionnière du végétal luminescent. Spécialisée dans l’événementiel, la culture et les villes de demain, Aglaé veut révolutionner l’utilisation des végétaux, en leur offrant un nouveau rôle utilitaire, grâce à la luminescence.

Un produit biosourcé et biodégradable 

Le concept de végétal luminescent est directement né de l’imagination de Sophie Hombert, fondatrice d’Aglaé, dans le cadre de ses études de design. Avec l’écriture de son mémoire axé sur la domestication du végétal, elle cherche des solutions pour reconnecter les hommes aux plantes, notamment dans les grandes villes où les espaces verts viennent souvent à manquer. Elle commence alors à s’intéresser à un concept unique : produire de la lumière grâce aux végétaux.

En 2016, elle crée sa start-up baptisée Aglaé et noue des partenariats avec des laboratoires de recherche afin de mettre au point un élixir nutritif naturel luminescent, pour les végétaux.

Si la formule de celui-ci reste secrète, on sait néanmoins qu’il contient du fluorophore, une molécule réactive aux ultra-violets absorbés grâce à la lumière naturelle, tout au long de la journée. Ce sérum est ensuite dilué dans de l’eau avant d’être absorbé par les plantes par capillarité depuis les racines.
Une fois fixé sur les cellules des plantes, les premiers effets de luminescence végétale apparaissent au bout de trente minutes, sur les nervures naturelles des pétales et des feuilles sous l’exposition de lumière noire. Les plantes se mettent ainsi à briller dans l’obscurité avec un effet fluorescent qui peut durer entre 4 mois et un an selon la variété des plantes.

Pour inscrire sa technologie dans une démarche environnementale, la start-up précise que la formulation est biosourcée et biodégradable, et ne modifie pas génétiquement la plante. Le sérum fonctionne sur toutes les plantes ayant des pétales clairs, qu’il s’agisse de fleurs coupées, de plantes vertes en racines ou stabilisées.

De l’événementiel à la démarche environnementale 

Pour l’instant, Aglaé s’est concentré sur ses deux activités principales, l’événementiel et la recherche. Ainsi, les plantes luminescentes de la start-up ont notamment servi à réaliser des scénographies de fleurs coupées à l’occasion d’événements comme la Fashion Week sur les Champs-Élysées, l’Armada de Rouen, ou pour le parc Disneyland Paris. On retrouve aussi cette fluorescence végétale à la Cité des Sciences à Paris mais aussi dans des lieux plus communs comme des restaurants, des vitrines de magasins, ou encore des espaces de coworking. La start-up a également ouvert ses prestations aux particuliers et leur propose désormais des soliflores à leds.

Mais Aglaé voit plus loin, et envisage d’ici 2024 de déployer son sérum pour lutter contre le phénomène de pollution lumineuse, en proposant ses sources de lumière comme alternatives aux éclairages publics électriques en ville. Depuis 2020, la start-up travaille sur la stabilisation de sa technologie avec des végétaux dits éternels, ne nécessitant ni eau ni entretien. De cette manière les bords de routes, mais aussi les parcs et les signalétiques pourraient disposer de ce système, permettant aux villes de bénéficier d’avantages écologiques et économiques via des produits naturels.

 Au travers de cette innovation, Aglaé prouve que de nombreuses solutions environnementales restent encore à être développées, tout en offrant une expérience lumineuse unique et spectaculaire.

 

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