Lancement des travaux sur la liaison ferroviaire Roissy-Picardie

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​​Alors que de nombreuses craintes avaient été remontées quant à la réalisation de la nouvelle ligne de la future liaison ferroviaire Roissy-Picardie, celle-ci a finalement bien débuté ses travaux en janvier 2024. Et pour ce faire, SNCF Réseau a annoncé en décembre dernier avoir retenu le groupement NGE et Egis pour s’occuper du premier tronçon du projet, qui reliera la gare d’Aéroport Charles de Gaulle 2 TGV au sud des Hauts-de-France.

Une véritable ouverture du territoire

Confirmé par le Gouvernement durant l’été 2019, le projet d’infrastructure ferroviaire Roissy-Picardie repose sur la création d’une nouvelle liaison entre la Picardie, le Nord-Est du Val d’Oise et la gare de Roissy TGV. Ce projet, déclaré d’utilité publique par arrêté interpréfectoral le 21 janvier 2022, a pour objectif principal d’améliorer la desserte de Roissy grâce aux transports en commun et aux lignes à grande vitesse, respectivement à l’aide de trains régionaux (TER) et de trains aptes à grande vitesse (TaGV).

Mais ce projet permettra également d’améliorer l’intermodalité air-fer qui apparaît comme un véritable enjeu pour la liaison entre les différentes régions urbaines et les principaux aéroports.

Et pour atteindre ces objectifs, le projet prévoit la création d’une section de ligne nouvelle à double voie de 6,5 km, circulable à 160 km/h, entre la ligne à grande vitesse d’interconnexion au nord de la plateforme aéroportuaire de Roissy (Vémars) et la ligne classique existante Paris-Creil-Amiens située au niveau de Marly-la-Ville (Val d’Oise). De nombreux aménagements sur le réseau existant sont également prévus en gares de Roissy TGV, de Survilliers-Fosses et de Chantilly-Gouvieux ainsi que sur la ligne Paris-Creil-Amiens.

Ainsi, grâce à cette liaison ferroviaire, Amiens se situera à une distance de moins d’une heure de Roissy. Et avec la mise en place par la suite de services de trains à grande vitesse vers l’est et le sud-est de la France, la ville bénéficiera également d’un nouvel accès au réseau TGV vers Lyon, Marseille et Strasbourg, avec des temps de trajet nettement diminués.

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Début des travaux

Les premiers travaux de ce projet, soutenu pour plus de 3 M€ par le Département, ont débuté au début de l’année sur le secteur Roissy-Picardie et devraient se terminer à la mi-2026. Pour la réalisation du bloc central de la liaison ferroviaire Roissy-Picardie, SNCF Réseau a attribué le marché de la conception et réalisation au groupement NGE et Egis.
Le bloc central s’étend sur 3,9 km entre l’ouvrage enjambant la LGV Interconnexion Nord et le saut-de-mouton surplombant la ligne Paris-Amiens, à hauteur de la zone d’activités située au Sud-Est de Survilliers. Il mobilisera l’ensemble des activités du groupement NGE/Egis, à savoir « la maîtrise d’œuvre intégrée pour les études de projet (PRO) hors ouvrages d’art, la phase VISA, la direction de l’exécution des travaux (DET) et l’assistance aux opérations de réception (AOR) », précise le communiqué du groupe Egis. Les équipes s’assureront également du pilotage des essais et la synthèse.
Un raccordement essentiel quand on sait que pas moins de 8 000 habitants de l’Oise travaillent chaque jour à Roissy.

En attendant son exploitation future dans le quartier en réhabilitation, la mise en place de cette centrale géothermique permettra aux athlètes de bénéficier de conditions optimales lors des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.

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