La SNCF lance des trains innovants sur l’ensemble des territoires

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Destinés à redynamiser les lignes peu exploitées tout en développant la « mobilité pour tous », la SNCF annonce plusieurs projets de trains légers et modulaires. Les objectifs sont à la fois de doubler la part du ferroviaire dans les années à venir et de contrer les dessertes des zones rurales en reliant ces territoires avec une solution sans émissions de CO2. 

Des trains légers à destination des petites lignes

Aujourd’hui, les TER qui circulent sur les petites lignes, également appelées « lignes de desserte fine du territoire », sont trop souvent « surdimensionnés » par rapport à la réalité du trafic. Avec une capacité de 220 places et des coûts de maintenance et d’exploitation élevés, ces TER ne sont pas adaptés aux besoins régionaux. 

Pour pallier ce déséquilibre, la SNCF a conçu un nouveau projet plus adapté de trains légers innovant (TLI). Développé dans le cadre du programme Tech4Rail et conçu avec les industriels Alstom et CAF, ce TLI dispose d’une motorisation électrique ainsi que d’un stockage d’énergie embarqué par batterie qui réduisent les émissions de CO2. 

Cet autorail sera moins lourd qu’un TER standard et disposera d’une capacité de 100 personnes, afin de diminuer l’usure de la voie. Couplé avec l’utilisation de technologies digitales dédiées à la gestion des circulations, ce projet a pour ambition de réduire les coûts d’exploitation et de maintenance tout en garantissant un haut niveau de sécurité. Avec des premiers essais attendus d’ici 2024, la SNCF espère une mise en exploitation en 2028-2029. 

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Draisy, le projet de train « très léger ».

Le second projet de la SNCF concerne un « train très léger » baptisé Draisy. Doté d’une motorisation 100% électrique et d’un stockage d’énergie embarqué par batterie, Draisy serait capable d’embarquer 80 voyageurs dont 30 places assises. Le train est destiné aux lignes, ou segments de lignes, à faible trafic et d’une centaine de kilomètres.

Cet autorail disposera d’une souplesse d’utilisation pour offrir un service adapté et des arrêts en gare sur demande.

À l’instar du TLI, Draisy bénéficiera de technologies innovantes ainsi que de matériaux issus de l’automobile qui lui permettront de réduire sa masse et également, d’optimiser les coûts de maintenance. En prévision, une économie substantielle équivalente à 60% du coût d’exploitation d’un TER normal. Les premiers tests de Draisy débuteront courant 2025. 

Flexy, le projet futuriste

Le dernier projet proposé par la SNCF s’intègre dans une vision futuriste du transport. Développé en partenariat avec la start-up Milla, le groupe Michelin et l’Institut de recherche technologique Railenium, ce projet baptisé Flexy repose sur la conception d’une navette ultra-légère. La particularité de celle-ci réside dans sa capacité à rouler à la fois sur rail et sur route. 

D’une longueur allant de 10 à 30 km, elle est destinée en priorité aux petites lignes ferroviaires actuellement fermées ou disposant d’un trafic trop faible pour réaliser des dessertes ferroviaires. D’une capacité de 9 passagers, Flexy pourra rouler à une vitesse maximum de 60 km/h.

Cette navette pourra être déployée en libre-service afin d’assurer, grâce à sa modularité, une desserte fine des zones d’habitation proches de la ligne ferroviaire. Des premiers essais sont attendus dès 2024 avec une mise en service espérée d’ici 2025. 

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Avec ces nouvelles innovations, la SNCF veut avant tout s’adapter aux besoins locaux, tout en proposant de nouvelles alternatives à la mobilité dans des territoires où la voiture reste encore l’unique option. Des initiatives également suivies par d’autres sociétés ferroviaires qui tentent d’endiguer ces ruptures territoriales et diminuer l’impact environnemental.

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Crédit photo en-tête de page : © SNCF