[Mobilité] Où en sont les navettes fluviales volantes et écologiques de SeaBubbles ?

 

Temps de lecture : 5 min

 

Voitures électriques et autonomes, taxis volants électriques, bus et trains à hydrogène… La révolution verte de la mobilité est en marche !

De nombreuses entreprises travaillent à repenser la mobilité de demain en tenant compte de l’environnement, notamment avec des solutions pour désengorger le trafic des grandes villes.

Parmi elles, la start-up française SeaBubbles. Elle entend bien atteindre ces objectifs en révolutionnant le transport fluvial avec d’une part ses “Bubbles”, de petites navettes fluviales volant sur l’eau. Elles peuvent transporter 4 à 5 personnes. D’autre part, il y a son projet de “Flybus”, permettant sur le même principe de transporter plus de passagers à la fois.

Ces solutions ne génèrent ni bruit, ni vagues ou émissions de CO2 !

La start-up a d’autres ambitions : entamer la production d’une dizaine d’exemplaires de la seconde version des Bubbles, alimentées cette fois à l’hydrogène. À terme, elle espère s’implanter dans une cinquantaine de villes dans le monde.

On fait le point pour vous dans notre article de la semaine.

 

 

 

Révolutionner le transport fluvial !

 

Créée en 2016, SeaBubbles vient de franchir une nouvelle étape en installant son bureau d’étude à Saint-Jorioz, aux abords du Lac d’Annecy en Haute-Savoie, sur l’axe hydrogène français.

Les SeaBubbles, ces « mini-taxis volants sur l’eau », ne seraient-elles pas les petites sœurs de l’Hydroptère ? Il s’agit d’un catamaran capable de voler à la surface de l’océan en se hissant à une hauteur de 5 ou 6 mètres au-dessus de l’eau imaginé par le navigateur Eric Tabarly, mentor d’Alain Thébault (fondateur de SeaBubbles) et conçu par ce dernier. 

Créées en 2016 par Alain Thébault, à la recherche d’un nouveau défi pour “se rendre utile !”, les SeaBubbles ont été conçues pour repenser la mobilité. Elles proposent un moyen de transport 100% propre. Il s’agit d’une alternative aux réseaux déjà en place, coup de pouce pour désengorger le trafic dans les grandes villes.

 

Après plusieurs tests et démonstrations de prototypes ces dernières années (notamment à Paris, Genève ou encore Miami), les SeaBubbles vont prochainement entrer en phase de commercialisation.

Des tests qui ont permis d’affiner et d’améliorer la technologie et les performances des “Bubbles”, notamment en termes de stabilité et de régulation de la vitesse.
En effet, la première version n’était par exemple pas exploitable à Paris. Elle pouvait de fait atteindre les 50 km/h, pour une limite de vitesse de 12 km/h dans la capitale.

 

 

// À (re)lire : La métropole de Grenoble disposera de son téléphérique urbain d’ici 2024

 

 

 

 

Des “taxi-volants” ? 

 

Véritable mélange entre l’automobile, l’aéronautique et le naval, les SeaBubbles sont capable de voler (ou du moins de survoler) au-dessus de l’eau.

Cet exploit est rendu possible grâce aux « foils », des sortes d’arcs en fibre de verre. Grâce à leur vitesse et couplés à un système de propulsion hydraulique, ils permettent de maintenir hors de l’eau l’appareil à la coque en fibres de carbone.

 

 

La dernière version des Bubbles a gagné en stabilité grâce au système « Fly by wire ». Il permet, grâce un ordinateur, de calculer la hauteur et ainsi de contrôler l’angle d’assiette et le roulis (balancement du bateau) afin de régler les flaps (volets présents sur les ailes d’un avion). Objectif : assurer une stabilité dite optimale.

 

 

 

À terme, l’objectif d’Alain Thiébault est de développer toute une gamme de ses Bubbles. Il imagine notamment un concept de “Flybus”, un bateau-bus volant qui permettrait d’augmenter considérablement la capacité de transport des navettes.

 

 

À terme, dans les villes où les SeaBubbles navigueront, des quais spécifiques seront construits. Ils permettront aux passagers d’utiliser ce service et de recharger les navettes.
L’entreprise intègre dans chaque aspect de son développement une démarche environnementale. Pour preuve, elle visualise des quais autonomes, auto-alimentés en énergie grâce à des tuiles solaires, des générateurs sous-marins ou encore des éoliennes.

 

 

Une installation en Auvergne-Rhône-Alpes pour accélérer sur l’hydrogène

 

Depuis novembre 2019, Alain Thiébault est désormais séparé de l’autre cofondateur de l’entreprise, le véliplanchiste suédois Anders Bringdal. Alain Thiébault continue de lever des fonds pour se “donner les moyens” de se développer, après avoir levé en 2016 et 2017, 13 millions auprès de la Maïf (19 % des parts).
Par le passé approché par de nombreux investisseurs de plusieurs pays, le navigateur Alain Thébault a souhaité conserver le contrôle de sa start-up. La raison ? Entre autres, lancer l’industrialisation en France.

 

Le choix de la région Auvergne-Rhône-Alpes n’a rien d’un hasard.
En effet, afin de remplacer les batteries au Lithium, les futures Bubbles seront alimentées par un nouveau moteur hybride, électrique et hydrogène.
“C’est la raison de notre installation en Auvergne-Rhône-Alpes, première région française hydrogène”, explique ainsi Alain Thébault.
“On a choisi d’implanter notre bureau d’études à Annecy parce qu’on est sur l’axe hydrogène entre Lyon, avec Air Liquide à Grenoble”,
a-t-il détaillé à France 3
Cette situation géographique stratégique permet à SeaBubbles de s’implanter auprès des Michelin, Symbio, Air Liquide, Hympulsion et Plastic Omnium. 

 

L’ambition est bel et bien de créer une filière régionale intégrée : des acteurs de l’hydrogène aux fabricants de matériaux composites, jusqu’à Poralu Marine, le fabricant de pontons qui devraient travailler sur les quais SeaBubbles.


D’après le magazine spécialisé “Bus&Car Connexion”, « La région Auvergne-Rhône-Alpes a, pour l’instant versé un acompte de 5 000 euros à la startup Sea Bubbles. Le montant total de l’investissement de 250 000 euros sera acquitté à la livraison. Laquelle ne devrait pas intervenir avant plusieurs mois. En effet, si la technologie est désormais calée, il reste à organiser la production. »

Les cinq premiers exemplaires de SeaBubbles (à 250.000 euros pièce) sont donc déjà réservés par Paris, Zurich et la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec d’autres demandes mondiales de villes comme Miami, Venise ou encore Dubaï. 

Bien qu’aucune date de livraison ferme ne soit encore avancée, la production devrait démarrer en 2021.
Faire voler un bateau est extrêmement simple, l’industrialisation est beaucoup plus complexe”, explique le fondateur. Il s’est pour l’occasion entouré d’ingénieurs et de profils industriels.
L’entreprise, pour atteindre ses objectifs, vise 80 salariés en 2025, contre 7 seulement aujourd’hui.

 

 

Les SeaBubbles d’Alain Thébault pourrait participer au désengorgement du trafic dans les grandes villes, tout en offrant une alternative respectueuse de l’environnement.

Ces Bubbles pourraient d’ailleurs révolutionner la mobilité de demain, offrant de nouvelles perspectives vers des projets similaires.

Reste maintenant à organiser leur production, et à conquérir de nouvelles villes…

 

// À (re)lire : Annecy : un quartier bientôt chauffé et refroidi grâce à l’eau du lac !

 

 

Liens utiles : site internet de SeaBubbles

 

 

Prêt.e à rejoindre la Ruche ?
Cliquez-ici