Le chantier du Grand Paris Express poursuit son engagement environnemental avec la gestion des déblais

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Depuis son lancement en 2011, le projet du Grand Paris Express bat son plein. Ce gigantesque chantier du réseau transport public proposera dès 2024, quatre nouvelles lignes de métro automatique autour de Paris.
Dans une démarche environnementale rigoureuse, la Société du Grand Paris s’engage à faire de ce projet, un chantier plus responsable notamment dans la conception de ses ouvrages, la réduction des gaz à effet de serre et la valorisation de ses déblais.

Un chantier optimisé

Pour ce projet, la Société du Grand Paris (SGP) s’est axée sur trois piliers environnementaux : éviter, réduire et compenser les impacts des travaux sur les milieux naturels. 

Pour ce faire, la SGP a utilisé des méthodes innovantes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à la construction du Grand Paris Express d’au moins 25%. Ainsi, l’ensemble des entreprises de travaux utilisent des bétons disposant d’une empreinte carbone 40% plus faible que les modèles plus classiques. Ce choix de matériel représente une véritable baisse des émissions globales aux vues des quantités de béton nécessaires sur les ouvrages et tunnels. Au sein du chantier, le nouveau métro sera réalisé à 90% de ce béton « bas carbone ». Concernant la fabrication des voussoirs d’une partie de la ligne 16, du béton fibré, deux fois moins consommateur en ressources, est privilégié. Au total, ce sont 10 000 tonnes équivalents CO2 qui sont en moyenne économisées pour 10 km de tunnel.

Pour axer davantage ce chantier sur cette démarche environnementale, la SGP a également optimisé la quantité de matériaux utilisée ainsi que les volumes de déblais à excaver dans la conception des ouvrages.

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Valoriser les déblais

Si ce chantier paraît titanesque, les volumes de déblais engendrés par ses travaux le sont tout autant. Pour poursuivre sa démarche environnementale et garder une véritable transparence, la SGP a présenté le 25 mai dernier sa gestion des déchets sur ce projet. 

D’ici 2030, les travaux de construction des lignes et gares du Grand Paris Express généreront 47 millions de tonnes de déblais. Un chiffre impressionnant qui a poussé la SGP à caractériser et tracer ces terres du chantier jusqu’à leur destination finale. Un suivi notamment possible grâce à la conception et la mise en place d’un outil collaboratif de traçabilité baptisé T-Rex. Utilisé par l’ensemble des constructeurs du projets ainsi que les gestionnaires de site recevant les déblais, T-Rex permet de suivre les origines, la qualité et les destinations des déblais.

Pour déterminer leur qualité, les 24,7 millions de tonnes de déblais déjà excavées ont bénéficié d’une analyse en laboratoire. Bien que 98% des déblais ne soient pas pollués ou dangereux, ils nécessitent une analyse des propriétés chimiques et physiques afin de définir le dispositif de valorisation ou les sites de stockage les plus adaptés. 

Près de 400 sites agréés par la SGP, dont 80% en Ile-de-France, peuvent recevoir ces déblais et 169 en ont déjà traité. Si l’entreprise s’est engagée à valoriser 70% de ses terres excavées, seulement 49,4% des premiers déblais ont réussi à être valorisés, avec un chiffre en progression en 2021 de 54,49%. Ces déblais valorisés serviront pour combler des carrières ou pour des aménagements. 

La SGP et des filières de recyclage ont pour ambition de transformer ces déchets en matériaux (briques, granulats de béton, céramique, carrelage) pour les réutiliser sur des chantier du Grand Paris Express.

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Avec un coût total de la gestion des déblais du Grand Paris Express estimé à 1,5 milliard d’euros, la SGP espère améliorer l’impact environnemental de son chantier dans sa globalité et permettre la création de nouvelles boucles de valorisation jusqu’à la fin du chantier prévue à l’horizon 2030.

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Crédit photo en-tête de page : © SNCF