La compagnie « Le Train » veut lancer ses premiers trains régionaux dans le Grand Ouest dès 2023

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« Le Train », nouvelle compagnie ferroviaire privée née en Charente, prévoit de lancer des trains régionaux et interrégionaux à grande vitesse dans le Grand Ouest. Son objectif est d’assurer la desserte de lignes peu exploitées par la SNCF. Un enjeu prometteur qui nécessite l’achat et la rénovation de TGV d’occasion. Retour sur ce nouvel exploitant.

Un terrain réhabilité

Pour mieux desservir le Grand Ouest, Le Train a imaginé des liaisons pour relier Arcachon, Bordeaux, Angoulême et Poitiers, puis La Rochelle, Tours, Angers, Nantes et Rennes. Selon l’entreprise, la LGV Sud Europe Atlantique (Tours-Bordeaux) ouverte en 2017, bénéficie d’une très bonne infrastructure mais reste encore sous-exploitée, au détriment d’une majorité de trains sans interruption entre Paris-Bordeaux.
L’entreprise prévoit d’y faire rouler 50 trains par jour, avec des horaires en adéquation avec les correspondances TER présentes sur la ligne. Les prix devraient être abordables et s’apparenter à ceux pratiqués pour des billets Ouigo. Au lancement, des abonnements ainsi qu’un programme de fidélité devraient également être mis en place.
Côté financement, le Crédit Mutuel Arkéa et le Crédit Agricole ont rejoint le capital avec une levée de fonds de plusieurs millions d’euros. Selon le directeur général, ils devraient « financer l’opération pour aller jusqu’à l’exploitation » et valider son plan de financement à hauteur de 100 millions d’euros.

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Des rames d’occasion

Pour assurer le lancement l’an prochain, Le Train souhaite dans un premier temps acheter dix rames d’occasion à la SNCF. Ces rames de 350 places correspondent aux capacités d’anciens modèles « TGV Réseau » et feront l’objet de rénovations. La compagnie devra également solutionner l’ensemble des problèmes de sécurité, de maintenance et juridiques. En cas d’imprévu et d’incapactié à tenir ces délais, le directeur envisage de réduire l’objectif à 5 rames. 

En complément, la société se renseigne sur le marché européen pour acquérir du matériel neuf. Ainsi, Le Train pourrait acquérir des rames TMST à Eurostar, des TGV PBA à Thalys, ou échanger directement auprès de constructeurs tels que Siemens, Alstom, Hitachi, CAF, Rail.

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Une extension prévue en 2026

Une seconde phase de développement est déjà prévue en 2026. Elle concerne le renforcement des fréquences sur les premières liaisons et des extensions Toulouse – le Pays Basque. L’entreprise reste à l’affût des opportunités et des appels d’offres concernant les Trains d’Équilibre du Territoire (TET), qui assurent un service de grandes lignes rapides entre les principales villes françaises sous exploitées par les LGV. La société souhaite également optimiser la liaison Bordeaux-Nantes par La Rochelle en passant par Tours.

L’ouverture à la concurrence mise en place progressivement ces dernières années, laisse le champ libre à de nouvelles sociétés qui souhaitent se développer dans le secteur ferroviaire. Tout comme Le Train, la coopérative Railcoop espère lancer prochainement ses trains entre Bordeaux et Lyon, permettant ainsi d’augmenter les liaisons.

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