Enedis expérimente son « groupe électrogène zéro émission » en Isère
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Si les groupes électriques sont essentiels pour parer aux coupures d’électricité, ils restent un vrai problème pour les habitations situées à proximité. Entre, les nuisances sonores, olfactives et la pollution environnementale dégagée, les entreprises s’activent pour trouver des alternatives. C’est le cas d’Enedis, qui vient d’expérimenter le 16 juin son groupe électrogène zéro émission baptisé GEH2. Un premier essai réussi en Isère pour le GEH2, qui pourrait devenir une véritable alternative aux groupes électrogènes classiques.
Le GEH2, une technologie qui vise le zéro émission de CO2
Conçu par EODev en collaboration avec Eneria, à Montlhéry en Essonne, le GEH2 se présente comme un groupe électro-hydrogène. Selon le communiqué du groupe (https://www.eo-dev.com/fr/actualites/enedis-experimente-le-geh2-pour-un-chantier-de-fiabilisation), sa particularité réside dans le fait qu’il rejette uniquement « de l’eau déminéralisée et de la vapeur d’eau », en opposition aux dispositifs classiques alimentés au gazole. Il dispose de la dernière génération de pile à combustible zéro émission de CO2 de 70 kW et alimentée en hydrogène « gris » produit par Air Liquide. Il est également constitué d’une batterie de 44 kWh permettant un démarrage instantané et une gestion des pics de puissance.
Développé avec une emprise au sol réduite et déplaçable de chantier en chantier, le GEH2 peut se raccorder directement sur le réseau public de distribution d’électricité. Doté d’une puissance pouvant atteindre les 100 KVA, il dispose également d’une intelligence embarquée lui permettant d’optimiser son rendement en permanence.
Le dispositif, conçu pour prendre le relais lors d’opérations de maintenance (coupures de courant, élagage, modernisation du réseau,…) était en test depuis février dernier afin de valider les performances techniques et économiques de cette technologie.
Grâce à sa conception, le GEH2 ne rejette aucun CO2, HC, NOx ou autres particules fines et est donc parfaitement adapté aux zones à faibles émissions, instaurées par les collectivités.
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Une première réussite en Isère
Le 16 juin dernier, dans la commune de Le Passage en Isère, Enedis a employé pour la première fois son GEH2. Les équipes d’Enedis Alpes sont arrivées en renfort du réseau électrique sur un chantier de fiabilisation d’une ligne électrique de la commune.
Le gestionnaire du réseau électrique a alors enfoui une partie d’une ligne aérienne, remplacé le poste de transformation associé à cette portée électrique, et fourni un support moyenne tension (20 000 volts). Afin d’éviter d’éventuelles pannes de courant engendrées par le chantier, et d’assurer une continuité de service et d’alimentation électrique, Enedis a donc eu recours pour la première fois à son GEH2. Sur deux jours, il a permis de fournir de l’électricité à 16 habitations raccordées sur le poste de transformation.
Un test réussi, qui s’inscrit également dans l’ambition de la Région Auvergne-Rhône-Alpes de réduire l’empreinte écologique du territoire. D’autres régions semblent également être intéressées par les diverses solutions de « Groupe Électrogène Zéro Émission ». Ainsi, Enedis devrait prochainement tester d’autres groupes électrogènes, équipés de batteries et de panneaux solaires, dans différentes régions.
Avec l’utilisation de solutions alternatives aux groupes électrogènes diesel, Enedis contribue au développement de systèmes d’alimentation électrique décarbonée et espère apporter son savoir-faire dans le mix énergétique nécessaire à la transition énergétique.
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