The Wind Catcher : une structure flottante plus haute que la Tour Eiffel !

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Alors que la tendance actuelle est à la construction d’éoliennes avec des pales toujours plus imposantes, telles que la Haliade-X de General Electric ou la MySE 18.X-28X de MingYang Smart Energy, l’éolien offshore pourrait connaître un vent de changement dans les années à venir.

En effet, Wind Catching Systems développe un système radicalement différent des installations conventionnelles avec sa « matrice » : une structure flottante composée de plus de 100 petites turbines.

Moins coûteux à produire, à installer et à entretenir, le « Wind catcher » promet d’augmenter la production d’énergie par rapport à une éolienne classique, le tout à un prix plus compétitif.

Une super structure verticale flottante composée de 100 turbines

Avec son « Wind catcher », Wind Catching Systems prend le contrepied de la course aux pales d’éoliennes toujours plus gigantesques

En effet, l’entreprise norvégienne a imaginé un concept totalement différent, avec une structure flottante de 320 mètres de hauteur (soit plus que les 300 mètres de la Tour Eiffel, antennes exclues), comprenant plus d’une centaine de petites turbines. Selon l’entreprise, ce type de structure présente de nombreux avantages par rapport aux installations conventionnelles.

Tout d’abord, là où les éoliennes classiques limitent la quantité d’énergie produite en inclinant les pales lorsque la vitesse du vent dépasse 11 à 12 mètres par seconde, le « Wind catcher » pourra exploiter tout le potentiel du vent. Selon l’entreprise, cette structure serait ainsi capable de générer au moins 2,5 fois plus d’énergie qu’une turbine classique.

Une seule unité de « Wind catching » multiplierait donc par cinq la production annuelle d’énergie et pourrait alimenter l’équivalent de 80 000 foyers européens. Une installation de cinq « Wind catcher » produirait la même quantité d’énergie verte qu’un parc de 25 éoliennes classiques.

Une énergie plus durable & compétitive ?

En termes de production d’énergie, cette « matrice » se révèle plus efficace et présente de nombreux autres avantages. Si les coûts de conception restent à déterminer, les coûts d’installation et de maintenance devraient être considérablement inférieurs aux installations actuelles.

Le montage des turbines se ferait via un système d’ascenseur sur la plateforme : plus besoin de bateaux spécialisés ou de grues pour l’installation et la maintenance, ce qui réduirait les émissions de CO2 liées à ces étapes.

En utilisant une technologie bien connue dans l’industrie pétrolière et gazière, le système d’ancrage serait également réduit, limitant ainsi l’impact sur les fonds marins. Une sous-station en « vaisseau mère » permettra de connecter les différentes unités entre elles et d’acheminer l’électricité générée vers les infrastructures terrestres.

En ce qui concerne la durabilité, l’entreprise table sur une durée de vie de 50 ans, soit près de deux fois plus que les éoliennes offshore classiques. De plus, les matériaux utilisés seraient plus facilement recyclables, et certains éléments, tels que les aubes de turbines, pourraient même être réutilisés.

Encore en phase de développement, ce projet bénéficie notamment du financement de GM Venture (la branche capital-risque de General Motors), Ferd AS, North Energy ASA et Enova, une société du gouvernement norvégien chargée de promouvoir les énergies vertes.

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Crédit photo :  Wind Catching Systems