Energy Observer achève son tour du monde de 7 ans

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Après 7 ans et 68 000 miles nautiques parcourus, l’Energy Observer, le bateau-laboratoire symbole de la transition énergétique, a retrouvé son port d’attache à Saint-Malo cet été. Un retour très attendu et accueilli en grande pompe par la maire de Paris et le ministre de la Transition écologique, mais aussi par l’ensemble des équipes ayant participé à ce grand projet inédit. Retour sur cette odyssée exceptionnelle.

7 ans d’exploration et d’innovation

Construit entre 2015 et 2017 sur la base de l’épave du plus grand multicoque de course des années 80 Formule Tag, Energy Observer a été conçu pour devenir un laboratoire flottant de la transition énergétique. Depuis son lancement le 14 avril 2017, il est devenu un symbole de l’innovation technologique au service d’un avenir durable en parcourant plus de 68 000 miles nautiques, soit plus de trois fois le tour du monde.

Durant ces 7 années, Victorien Erussard, officier de marine marchande et coureur au large à l’origine du projet, a réussi à expérimenter de nombreuses solutions concrètes répondant aux enjeux environnementaux et permettant de montrer l’importance du mix énergétique.

Avec 101 escales et 50 pays visités, l’EO a pu démontrer la viabilité de sa navigation autonome zéro carbone, grâce à l’utilisation d’énergies renouvelables. On retrouve : la production d’hydrogène à bord avec des technologies du CEA et une pile à combustible de Toyota, des panneaux solaires souples et de l’éolien avec des voiles intelligentes d’OceanWings.

Une véritable prouesse quand on sait que le bateau a navigué sous toutes les conditions possibles en passant du froid de l’Arctique à la chaleur des équateurs.

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Un retour symbolique

“Ce retour à Saint-Malo est une étape symbolique qui clôture un chapitre d’une aventure humaine et technologique exceptionnelle,” déclare Victorien Erussard, fondateur et capitaine d’Energy Observer, dans un communiqué (https://energy-observer.imgix.net/documents/CP-Vfinale-FR.pdf).

Pour marquer davantage ce retour emblématique, l’Energy Observer a accosté le 28 juillet 2024 au cœur de Paris, soit un peu moins d’un mois après son retour, pour une escale de 3 mois. Une arrivée emblématique au lancement des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, pour lesquels les organisateurs ont également mis en avant leurs engagements environnementaux.

Cette dernière étape a marqué la fin d’une Odyssée là où ce voyage avait commencé le 7 juillet 2017 lors du baptême du bateau.

// À (re)lire : Le cargo électrique et autonome Yara Birkeland s’apprête à prendre la mer : https://bee-eng.com/le-cargo-electrique-et-autonome-yara-birkeland-sapprete-a-prendre-en-mer/

De nouveaux projets déjà en perspective

Le voyage à peine terminé, les équipes planchent déjà sur de nouveaux projets. En 2022, Victorien Erussard avait déjà lancé le projet Energy Observer 2, un cargo de 120 mètres de long et 22 mètres de large. Il sera propulsé à l’hydrogène liquide via une pile à combustible de 4.8 MW. Doté d’une capacité de chargement de 5 000 tonnes, le cargo pourrait être mis à l’eau dès 2026.

La société Energy Observer travaille également sur un autre navire-laboratoire baptisé Energy Observer 3. Il sera quant à lui chargé d’expérimenter les carburants de synthèse et les systèmes de stockage énergétiques. Après avoir produit de nombreux films documentaires et reportages sur YouTube avec l’odyssée de l’Energy Observer, le capitaine de marine marchande souhaite réitérer cet engagement en produisant une série d’une dizaine de documentaires à propos d’Energy Observer 3 nommée « Énergie, l’avenir éclairé ».

Conscient de l’impact fort que les médias sociaux peuvent avoir pour des projets de ce type et soucieux de poursuivre sa mission pédagogique, Victorien Erussart a également annoncé la création d’une plateforme digitale, EO Weekly, qui vise à décrypter en ligne les différents enjeux énergétiques dans le monde entier.

Parmi les nouveaux projets évoqués, on retrouve également la création d’un Observatoire de l’énergie à Saint-Malo. Il s’agira d’un lieu de recherche et d’éducation sur la transition énergétique pour le grand public, où le catamaran sera exposé.

 Grâce à sa démonstration de force, l’Energy Observer marque une véritable avancée pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

 

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