16ème édition du Prix des Espoirs de l’architecture 2023-2024

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Chaque année depuis 2008, BNP Paribas Real Estate réalise le concours du Prix des Espoirs de l’Architecture et invite des étudiants en master d’architecture ou bicursus architecte-ingénieur à réfléchir aux problématiques environnementales et sociétales actuelles. Cette année, pour sa 16ème édition, le groupe s’est associé à SNCF Immobilier et ICF Habitat Novedis pour proposer une réflexion sur le thème « Transformer un ensemble pavillonnaire des années 1950 en un démonstrateur de la ville durable ». Retour sur les deux projets lauréats de cette édition 2023-2024.

Un site démonstrateur d’une ville bas carbone

Pour ce concours, les étudiants ont dû réfléchir à la transformation d’une ancienne cité pavillonnaire cheminote de 11 000 m2, située à Vitry-sur-Seine. Un site singulier, puisqu’il a été construit comme un véritable « quartier canadien » destiné à héberger les Canadiens venus aider les Français à reconstruire les chemins de fer au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Le site, qui appartient aujourd’hui à ICF Habitat, se compose de 12 maisons en bois, dont 8 sont actuellement occupées (4 pour du logement et 4 pour des associations). Les candidats devaient donc proposer une transformation de cet ensemble pavillonnaire en un véritable « démonstrateur et laboratoire de la ville bas carbone, résiliente, inclusive et source de bien-être – un lieu d’expérimentations de nouveaux usages constructifs, productifs, sociaux, de cohabitation avec toutes les formes de vivant », précise le communiqué du groupe. https://presse.realestate.bnpparibas.fr/deux-projets-laureats-de-la-16eme-edition-du-prix-des-espoirs-de-larchitecture-de-bnp-paribas-real-estate/?utm_campaign=linkedin

Pour séduire les professionnels de l’architecture et de la maîtrise d’ouvrage qui constituent le jury, les projets devaient comporter une proposition architecturale et programmatique innovante, mais aussi une vision à long terme du fonctionnement et de la gestion du site.

Le prix du Jury :  » Le Hameau »

Le Prix du Jury a finalement été remporté par Thibaud Vanderspeeten et Marine Picot, étudiants à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage (Ensap) de Lille, avec leur projet « Le Hameau : une architecture invisible pour les résidents, par la collectivité, avec le déjà-là ».

Le projet s’articule autour d’un chantier habité et participatif basé sur de la co-conception dans le tiers-lieu, de la fabrication dans l’atelier-verger ainsi que de l’expérimentation dans le laboratoire de la ville de demain pour repenser les manières d’habiter et de consommer. Ainsi, les étudiants veulent valoriser le « déjà-là » et s’adapter au mieux à l’évolution du quotidien des habitants en faisant de l’architecture « un acte citoyen ».

Pour inscrire leur projet dans une démarche bas carbone et à faible impact environnemental, les lauréats ont choisi d’avoir recours à des matériaux géosourcés durables et renouvelables comme le bois et ont misé sur une économie circulaire en utilisant des ressources locales issues du réemploi.

Ils proposent également des chambres en kit qui reflètent l’identité du quartier canadien existant, et qui permettent d’anticiper le démontage des modules en vue d’une meilleure capacité évolutive et d’une augmentation de leur durée de vie.

// À (re)lire : Le mouvement UNISSON(S) en marche vers une architecture bas carbone https://bee-eng.com/le-mouvement-unissons-en-marche-vers-une-architecture-bas-carbone/ 

Le prix coup de cœur des internautes : « Cultivons nos lendemains »

Le concours a également décerné un prix au projet ayant récolté le plus de votes de la part des internautes qui s’intitule « Cultivons nos lendemains ». Porté par Benjamin Prost et Raphaël Magnier (étudiants à l’ENSA Paris Malaquais et l’ENSA Saint-Etienne), le projet tend à atteindre l’autosuffisance alimentaire, énergétique et hydrique via des stratégies innovantes.

Concrètement, le projet prévoit la création d’une parcelle autonome au cœur du site qui favoriserait une communauté collaborative et participative. Au nord du village, on y retrouve une place centrale permettant de connecter les habitants avec des associations locales existantes et offrant des espaces de coworking. Directement connectée à cette place, une ferme urbaine a été créée pour répondre aux enjeux alimentaires de la parcelle. Au-delà de sa production alimentaire, elle offre « une gamme de services aux habitants du quartier comme le maraîchage, la restauration, l’organisation d’événements ou la collecte de déchets organiques », précise les porteurs du projet.

Enfin, une serre permet de filtrer les eaux usées du quartier grâce à des puis d’après-guerre, avant de les réutiliser au sein même de celle-ci.

 

Une nouvelle édition qui aura permis aux étudiants de répondre de manière concrète aux défis environnementaux et sociaux, pour mieux commencer leur carrière professionnelle de demain.

 

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