Engie et EDP s’associent pour faire partie des leaders mondiaux de l’éolien en mer
Le français Engie et le portugais EDP viennent d’annoncer, ce mardi 21 mai 2019, la signature d’un protocole d’accord stratégique visant à créer une co-entreprise dans le secteur des éoliennes en mer fixes et flottantes.
En effet, Engie et le groupe EDP Renewables, filiale de l’énergéticien portugais EDP, ont décidé de créer ensemble une entité agissant à grande échelle et disposant d’une équipe dédiée.
Un partenariat étonnant ? Pas tant que cela si l’on considère le passé commun des deux entreprises.
On revient sur cette annonce dans notre article de la semaine.
EDPR et Engie déjà partenaire depuis 2013 !
Ce n’est pas la première fois qu’EDP et Engie travaillent ensemble, les deux entreprises étant partenaire depuis 2013, notamment sur deux projets d’éoliennes flottantes en mer, en France et au Portugal.
Aujourd’hui, le sujet des énergies renouvelables étant plus que d’actualité, de nombreuses entreprises s’engagent via des projets innovants.
Avec ce nouveau projet, EDP et ENGIE font un nouveau pas dans ce sens, en mettant au centre de cette nouvelle co-entreprise l’énergie d’origine éolienne en mer, un élément primordial de la transition énergétique mondiale.
Un essor de l’éolien en mer d’ici 2030
« Nous avons le grand plaisir d’annoncer cette alliance stratégique dans l’éolien en mer avec EDP, qui est notre partenaire depuis 2013.
Le secteur de l’éolien en mer devrait connaître un essor considérable d’ici 2030. La création de cette co-entreprise nous permettra de saisir les opportunités du marché tout en renforçant notre compétitivité dans l’un de nos secteurs de croissance clés, celui des énergies renouvelables. Ce contrat s’inscrit en outre parfaitement dans la stratégie de transition vers le zéro carbone d’ENGIE. », a annoncé Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie.
De son côté, Antonio Mexia, le CEO d’EDP, a déclaré : «Cet accord portant sur l’éolien en mer représente une étape importante de la stratégie d’EDP en matière d’énergies renouvelables. Nous nous engageons pleinement dans la transition énergétique et un avenir plus durable, conformément aux objectifs ambitieux communiqués dans notre strategic update. Nous sommes convaincus que ce partenariat renforcera notre position distinctive dans le domaine des énergies renouvelables en nous permettant d’accélérer notre progression dans l’éolien en mer, l’un des marchés clés en pleine croissance au cours de la décennie à venir. ».
Combiner les actifs et les portefeuilles de projets éoliens.
Avec ce nouvel accord, les deux entreprises combineront leurs actifs dans l’éolien ainsi que leur portefeuille de projets.
La co-entreprise commencera donc avec un total d’1,5 Gigawatt (GW) en construction, distribué entre les parcs de Moray East et Moray West au Royaume-Uni avec 950 MW, Sea Maid en Belgique avec 487 MW et Wind Float Atlantic au Portugal avec 25 MW, et 4 Gigawatt en cours de développement.
En effet, ensemble, les deux entreprises dirigeront donc les projets de construction en développement de Dieppe – Le Tréport & Yeu – Noirmoutier (992 MW) et Leucate (24 MW) en France, mais aussi les projets de Mayflower (1500 MW), Moray West (entre 800 et 950 MW), B&C Wind (400 MW) et California (entre 100 et 150 MW).
Lors de la présentation de leur projet commun à Londres, Isabelle Kocher à précisé que « créer cette JV – (joint venture / co-entreprise) – permettra de regrouper tous nos projets. Ce qui signifie qu’elle sera dès le premier jour l’un des cinq premiers acteurs mondiaux dans le domaine ».
Engie et EDP vise le podium !
La co-entreprise devrait réellement entrer en service d’ici la fin de l’année et prévoit à terme d’obtenir la deuxième place du podium mondial, derrière le danois Ørsted, qui, lui, compte atteindre une capacité de 11 à 12 GW en 2025.
En combinant leurs forces, les groupes renforcent leur équipe de développement, leurs compétences propres, mais également leur capacité d’investissement.
Cette alliance leur permettra d’engendrer une croissance plus rapide et une concurrence accrue sur ce marché, et de potentiellement remporter plus facilement de nombreux contrats.
« En ce domaine, la taille est très importante et il n’y aura pas beaucoup d’acteurs en mesure d’être compétitifs », a ajouté Antonio Mexia.
En effet, l’éolien en mer est un secteur très spécifique de part la taille des projets et des défis technologiques à relever mais aussi de la concentration importante du marché.
Cette nouvelle co-entreprise compte cibler en priorité les marchés européens et américains, puis par la suite certaines régions d’Asie.
« Cela nous permettra d’accélérer sur les ambitions que nous avions annoncées fin février, de développer 3 gigawatts par an dans les énergies renouvelables au cours des trois prochaines années« , a déclaré Gwenaelle Huet, directrice de la filiale « renouvelables » d’Engie.
Atteindre 5 à 7 GW de projets en opération et 5 à 10 GW en construction d’ici 2025 !
L’ambition des deux sociétés est d’atteindre d’ici 2025, 5 à 7 GW de projets en opération ou en construction et de 5 à 10 GW en développement avancé.
En sachant que l’investissement par mégawatt représente entre 2 et 3 millions, le coût de cette ambition devrait avoisiner les 15 à 20 millions d’euros.
L’objectif du projet de parvenir à s’autofinancer en conservant 50% des actifs développés. Les critères d’investissement des deux compagnies seront bien évidemment respectés pour une équité parfaite.
Concernant la direction de cette co-entreprise, EDP nommera de son côté un CEO, et Engie sera en charge de pourvoir les postes de COO et d’exécutive Chairman. Par la suite, les deux parties alterneront tous les 3 ans. Aucune information concernant le siège social n’a encore été dévoilée, ni même le pays dans lequel il se trouvera.
Actuellement, EDP et Engie participent ensemble à l’appel d’offres d’éoliennes en mer à Dunkerque, toujours en cours et dont les grands gagnants devraient être dévoilé dans les mois à venir.
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