[Décarbonation] Dijon Métropole roule à l’hydrogène vert !
Temps de lecture : 4 min
En juin dernier, Dijon Métropole inaugurait sa première station de production et de distribution d’hydrogène.
Le projet, qui prévoit la mise en service d’une seconde station ainsi que le renouvellement ou la conversion de la flotte de bus et de camions-bennes de la métropole, s’inscrit dans une stratégie globale visant à décarboner la mobilité et l’industrie locale.
Jusqu’à 430 kg d’hydrogène produit par jour
Cette première station est dotée des technologies les plus avancées en matière de production et de distribution d’hydrogène.
En effet, la station est équipée :
- d’un électrolyseur : raccordé au réseau d’eau de la Métropole et couplé à une unité de purification afin d’obtenir une eau pure à 99,9% à laquelle est ensuite ajoutée l’Hydroxyde de potassium,
- d’un transformateur pour diminuer la tension de 20 000 à 250 volts,
- d’un redresseur de courant pour convertir le courant alternatif en courant continu,
- d’un réservoir tampon de 20 000 litres situé au centre de l’installation pour le stockage de l’hydrogène produit.
L’hydrogène sort de l’électrolyseur à une pression de 30 bars et est ensuite rehaussé afin d’alimenter les quatre bornes de recharges, trois de 350 bars et une de 700 bars pour répondre aux besoins des véhicules lourds (bus, camions-bennes, etc) et légers de la flotte de la Métropole.
Si la station est pour le moment alimentée en électricité par le réseau Enedis, elle devrait prochainement exploiter l’énergie générée par l’unité de valorisation énergétique des déchets, qui traite la quasi-totalité des déchets de la Métropole, installée en face de la station.
Une seconde station dès 2026
Le projet global de 100 millions d’euros, doté de financements publics et privés, prévoit la construction d’une seconde station dès 2026.
Celle-ci devrait permettre de produire jusqu’à une tonne d’hydrogène par jour pour répondre aux besoins de la Métropole.
Au total, la construction de ces deux stations devrait totaliser 30% de l’enveloppe globale du projet, les 70% restants seront alloués au renouvellement et à la conversion de la flotte de bus et de camions-bennes.
D’ici 2035, les deux stations devraient en effet permettre d’alimenter les 60 bus et 22 camions-bennes de Dijon Métropole.
Réduire de 65% les émissions de CO2 sur son territoire d’ici 2035
Dijon Métropole fait partie des 9 villes françaises sélectionnées par la Commission européenne pour la mission « 100 villes climatiquement neutres et intelligentes d’ici 2030 – par et pour les citoyens ».
Alors que la mobilité représente 40% des émissions de gaz à effet de serre de son territoire, ces deux stations à hydrogène devraient permettre à la Métropole d’atteindre les objectifs globaux fixés, à savoir une réduction de 65% des émissions d’ici à 2035 pour atteindre une réduction de 90% en 2040.
En plus de miser sur l’hydrogène, Dijon Métropole entend également accélérer sur l’électrification du secteur des transports et de l’industrie locale.
Alors que l’hydrogène apparaît de plus en plus aux yeux des experts comme LA solution pour la décarbonation de certains secteurs comme celui du transport et de l’industrie, ces initiatives permettent de démontrer la viabilité de l’hydrogène et d’encourager le financement d’autres projets similaires.
Prêt.e à rejoindre la Ruche ?
Cliquez-ici
Notre page LinkedIn
Crédit photo : tous droits réserves